• Chaumont-sur-Loire un patrimoine sauvegardé…

    Histoire de la princesse AMEDEE DE BROGLIE

    "Je veux ça, je veux ça…"

    Tels sont les mots prononcés par Marie-Charlotte-Constance Say (1857-1943), petite fille du sucrier Louis Say, lorsqu’elle se promène un jour sur les bords de Loire avec sa sœur Jeanne Say (1848-1916), marquise de Brissac, et est séduite par le Château de Chaumont-sur-Loire. Sa sœur ainée lui réplique : "Tu l’auras si tu veux. Il ne tient qu’à toi de l’acheter. Tu es assez riche pour cela". Le 17 mars 1875, Mademoiselle Say âgée de 17 ans, sous la tutelle de son agent de change, devient propriétaire, pour la somme de 1 706 500 francs or, du Château de Chaumont-sur-Loire et des terres attenantes, soit 1 025 hectares.

    Lorsqu’elle réside à Chaumont, elle y passe au moins la moitié de l’année et a toujours une quinzaine d’invités à demeure pour plusieurs semaines en dehors des hôtes de week-end et de ce qu’elle appelle "les passagers volants" appartenant le plus souvent au "Personnel des Altesses et princes royaux". Cette demeure palatiale voit défiler une grande partie des souverains d’Europe et d’Orient (Edouard VII d’Angleterre, Don Carlos de Portugal, Charles 1er de Roumanie, les Maharadjahs de Kapurthala, de Baroda, de Patiala), les savants les plus en renom, les artistes les plus célèbres (Charles le Bargy, Francis Planté, Francis Poulenc, Marguerite Deval).

    Enfin, elle décide le 19 septembre 1930 à Londres de se marier en secondes noces avec S.A.R l’Infant Louis Ferdinand d’Orléans et Bourbon (1888-1945). Elle a 72 ans lors du mariage et lui seulement 43 ans.

    Malgré une fortune considérable, de nombreux revers financiers obligent S.A.R la princesse d’Orléans et Bourbon à vendre son hôtel particulier au n°10 de la rue de Solférino à Paris, à morceler le domaine de Chaumont, à se séparer de multiples œuvres d’art lors de ventes aux enchères.

    Le 12 octobre 1937, S.A.R la princesse d’Orléans et Bourbon est expropriée puisque l’État, par la voie du tribunal de première instance de Blois, engage une expropriation pour cause d’utilité publique. Une indemnité pour une somme de 1 800 000 francs or est votée sur un fonds spécial de la caisse des Monuments Historiques au profit de S.A.R la princesse d’Orléans et Bourbon. La remise des clés officielle à l’État à lieu le 1er août 1938.

     


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  • La salle des gardes, située dans le châtelet d’entrée, possède une position stratégique, car elle est placée au-dessus du porche du Château. Cette pièce présente un coffre-fort rare de la fin du XVIe siècle, qui pèse plus de 250 kilos, une tapisserie de la fin du XVIIe siècle évoquant un épisode de la vie de Cimon (général athénien), une panoplie d’armes ottomanes (manteau de la cheminée) du XIXe siècle offerte à la famille de Broglie par le Maharadjah de Kapurthala, ainsi que trois tableaux (La Montée au calvaire du XVIIe siècle, L’Extrême-onction et La Résurrection de style néo-primitif du XIXe siècle).

    Chaumont-sur-Loire V...

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  • En 1750, Chaumont passe à un maître des eaux et forêts, Jacques-Donatien Le Ray, futur intendant des Invalides, qui y fonde une célèbre manufacture de produits céramiques.

    En 1810, Madame de Stael, exilée, s'installe au château pendant les aventures de monsieur Le Ray, fils, aux États-Unis.

    Monsieur Le Ray avait fait de Chaumont une manufacture, le château devient une ferme après sa cession en 1829 à un certain monsieur d'Etchegoyen.

    Marie Say en devient propriétaire en 1875. Elle épouse peu après Amédée de Broglie (fils d'Albert de Broglie).

    Pendant quarante ans, le château connaît une époque fastueuse durant laquelle les Broglie donnent fêtes et réceptions, en menant une vie luxueuse. Finalement, des revers de fortune obligent la princesse de Broglie à vendre Chaumont en 1938 à l'État qui l'affecte au service des Monuments historiques.

    Pendant la visite on découvre de très belles pièces comme le Salon du Prince de Broglie, la salle à manger, la salle de billard, etc.

     


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  • Catherine de Médicis, reine de France, s’est passionnée pour l'astrologie, à tel point que certaines prédictions de son astrologue, Ruggieri, sont entrées dans la légende.

    Quelle beauté que le château de Chaumont sur Loire. Tout de pierre blanche, d’un côté il est scandé de tours joufflues coiffées d’ardoises, de l’autre il s’ordonne en U avec de hautes façades Renaissance et il domine la Loire. Un château qui donne envie de croire aux légendes, notamment celle de la prédiction de Ruggieri, l’astrologue de Catherine de Médicis. 

    Reine mère, veuve du roi Henri II, régente pour son fils Charles IV, la reine aurait demandé à son astrologue Ruggieri de lui parlé de l’avenir de ses enfants. Ruggieri aurait placé la reine devant un miroir, et il aurait dit « Autant de tours, autant d’années de règne ». Charles IX apparaît et fait quelques tours sur lui-même, vient ensuite Henri d’Anjou, qui deviendra Henri III a la mort de son frère, et qui fait, lui aussi, quelques tours sur lui-même, enfin un troisième arrive, inattendu, c’est Henri de Navarre, qui deviendrait Henri IV si la dynastie des Valois s’éteignait, « Celui-là aura tout l’héritage » aurait affirmé Ruggieri. 

    1571, Ruggieri sort de la chambre de la reine qui reste seule, l’astrologue vient de lui prédire qu’elle mourrait près de Saint-Germain. La reine réfléchit à tous les lieux qui s’appelle Saint-Germain et qu’elle connaît, elle ne remettra jamais les pieds à Saint- Germain-des-Prés, ni au château de Saint-Germain-en-Laye. Ah ! Mais oui ! Les tuileries sont très proches de Saint-Germain l’Auxerrois, et c’est là qu’elle a décidé de construire le château des Tuileries. Ouf, une catastrophe évitée de peu ! 

    Concernant les jolis pavements du château :

    Une majolique est le nom générique qui désigne, en français, une faïence soit hispano-mauresque, soit italienne de la Renaissance, ou l'une des premières faïences françaises, soit fabriquée par des Italiens, soit fabriquée selon la technique et dans le goût italiens aux XVIe et XVIIe siècles. Aujourd'hui, en italien, maiolica (du castillan "mallorca") est synonyme de « faïence ».

     


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  • Un peu d’histoire :

    Au Xe siècle, une première forteresse est édifiée par Eudes 1er, Comte de Blois pour se prémunir des attaques de ses voisins, les comtes d’Anjou et protégeant ainsi la ville de Blois. Après un mariage  d’alliance, le château passe pour 5 siècles à la famille d’Amboise. Mais Pierre d’Amboise rallie la ligue du bien public, rébellion des princes contre Louis XI et ce dernier ordonne la destruction du château. La disgrâce est relevée 4 ans plus tard et le roi autorise la reconstruction du château qui sera réalisée, entre 1469 et 1481, dans sa forme défensive primitive  avec deux grosses tours massives où mâchicoulis et chemins de ronde assurent la défense, qu’encadre un double pont-levis.

    En 1550, Marie de Médicis prend possession du château et l’échange contre celui de Diane de Poitiers: le château de Chenonceau. À la mort de Diane de Poitiers, le château est revendu à un fermier général mais qui est arrêté pour malversation. Isabelle de Limeuil en hérite et grâce au droit marital, son mari, Scipion Sardini devient baron du lieu jusqu’en 1667. Puis le château passe dans les mains de plusieurs familles sans que la structure du château ne soit profondément modifiée, excepté l’ouverture sur la Loire sous Louis VI par M.Bertin alors propriétaire. On peut voir au sol, la délimitation de l’aile supprimée alors qui fermait jusqu’alors la cour du château.

    Je suis tombé aussi en admiration devant les vitraux, qu’en pensez-vous ?

    Chaumont-sur-Loire II...

    Chaumont-sur-Loire II...

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