• Un vol comme j'aime les faire en période d'automne. La vallée de l’Eure donne la possibilité de survoler certains châteaux, ceux-ci sont nombreux le long de l’Eure, d’accord rien à voir avec ceux de la vallée de la Loire mais je suis fier du patrimoine de ma région.

    Bonne journée, Chris

    Survol d'automne...


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  • Le sentier le long du Golfe de Galéria de la tour littorale et le magasin attenant (étaient des édifices militaires) au petit port, ce sentier côtier permet de faire de belles photos par temps couvert et houle moyenne de ce rivage méconnu. Suivez-moi par l’intermédiaire de mes photos.

    Bonne journée, Chris


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  • Encore une belle église située au centre de la Corse, l’église Saint-Jean-Baptiste du village La Porta.

    La Porta, fleuron de la région de Castagniccia, doit cette dénomination au fait qu'elle est "la porte d'entrée" de l'immense châtaigneraie ; en effet, les voies de pénétration vers l'intérieur de l'île qui remontent aux étrusques et romains, passait par ce village.

    L'un des chefs-d’œuvre de l'art baroque en Corse. Le clocher élancé de son église, avec son somptueux campanile de 45mètres de haut, a été bien restauré et est visible de tous lieux à la ronde. Fronton et campanile de cinq étages sont d'un pur style rococo. Sa taille lui permet de dominer les maisons d'alentour, pourtant elles-mêmes construites tout en hauteur. L'intérieur de l'église mérite également la visite, avec un décor très riche (voir notamment la voûte) et un beau mobilier (orgues, Christ en bois du XVIIe siècle).

    Bonne journée, Chris

    La Porta (Corse)...

     


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  • J’ai eu un réel plaisir d’entrer dans la chapelle Sainte Dévote, sous son appellation exacte "chapelle de confrérie de pénitents Sainte-Dévote", chapelle construite au XVIIème siècle et qui est intégrée dans l'important édifice abritant également l'église Saint Pierre et Paul.

    Elle a été réalisée en schiste, moellons et enduit suivant le bâti traditionnel des édifices religieux de Castagniccia. Son toit est à longs pans, recouvert d'ardoises. Elle présente un plan allongé formé d'une nef voûtée en berceau à lunettes et d'un chœur couvert d'un cul-de-four. Ses décors muraux et boiseries intérieurs ont été classés aux Monuments Historiques.

    La chapelle est légèrement surélevée et trois hautes marches permettent d'accéder à l'imposante porte en châtaignier à double battant. Une frise sous corniche et des effets d'arcades en relief décorent le haut des demi-colonnes et soutiennent le dernier étage. Le tout est travaillé dans des tons chauds : ocre rouge et ocre jaune.

    L’ensemble du maître-autel : retable, gradins d'autel, tabernacle, ...daté de 1707, est attribué à Fontana Angelo Maria, stucateur et peintre du début du XVIIIème siècle.

    Une autre œuvre, classée au titre "objet" des Monuments Historiques, se trouve sur le maître-autel : un panneau peint intitulé "Vierge à l'enfant entourée d'anges musiciens"(photo 6)

    Les statues de St Pierre et St Paul de chaque côté (photo 7). Il est animé de quatre angelots sonnant les trompettes du Jugement dernier, de rinceaux fleuris ondés verticalement, le long desquels s'accrochent des putti. Assises au sommet du retable se tiennent les trois vertus théologales avec leurs attributs : la Foi (au centre), l’Espérance (l'ancre), la Charité (femme allaitant un enfant) au pied du Christ en croix.

    La chaire à prêcher, également classée au titre d'objet aux Monuments historiques, a été réalisée au début du XVIIIème siècle par Raffalli Giovanni le vieux (stucateur, peintre). Elle se caractérise par sa signature mais surtout par ses décors peints également à l'intérieur. C'est une chaire simple, sans abat-voix, avec un pied, un escalier et une cuve entièrement décorés. Les initiales christiques "IHS" ont été apposées sur la rampe d'escalier, dans un cœur en relief entouré de lourds ramages (photo 8).

    Le buffet d’orgue

    Deux volets de toiles peintes ouvrent le buffet d'orgue en châtaignier, faisant apparaître un décor bleu et or composé de ramages baroques du XVIIIè. Les volets fermés laissent apparaître sur chaque porte le Roi David et Sainte Cécile, les saints patrons de la musique.

    Le buffet est surmonté d'un grand fronton peint sur lequel on peut distinguer les lettres A et M (pour Ave Maria) coiffées d'une très belle couronne et entourées de roses, de lys et de branches de citronniers.

    L'orgue est composé de 98 tuyaux en étain entièrement refait à l'identique. Le clavier est de cinquante notes.

    La très belle tribune d'orgue est abondamment décorée de motifs polychromes, essentiellement des instruments de musique sur fond de gerbe de feuillages divers. Les tons sont résolument lumineux : bleu, saumon, jaune et ocre rouge.

    Quelques fêtes religieuses et évènements locaux permettent encore l'utilisation de ce très bel instrument qui trône au-dessus de la porte principale au milieu des peintures monumentales exubérantes qui ornent murs et plafonds de l'église.

    Bonne journée, Chris


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  • Le couvent Saint-François, aussi appelé le couvent d'Orezza, a été fondé en 1485 par les franciscains. 

    Désaffecté pendant la Révolution, il reprend de l'importance au 18e siècle, notamment dans la lutte de la Corse contre Gênes.

    Plusieurs assemblées consultatives (Consultes) se tinrent dans ce couvent.
    En mars et avril 1731, le chanoine Orticoni et des théologiens s'y réunirent pour débattre sur la légitimité de la révolte contre Gênes. Le 20 avril 1731, ils décrétèrent à l'unanimité que la Cause des Corses était "sainte et juste".

    Le 30 janvier 1735, l'assemblée d'Orezza (Sebastiano Costa, Luigi Giafferi et Giacinto Paoli) proclama l'indépendance de la Corse. Elle plaça le peuple corse sous la protection de la Vierge, et le Dio Salvi Regina fut adopté comme hymne national.

    Le pape Benoît 14 envoya le franciscain Saint Léonard de Porto Maurizio pour prêcher une mission contre la "vendetta" qui ensanglantait la Corse.

    En 1751, une nouvelle constitution y fut votée. Jean-Pierre Gaffori est nommé "Général de la Nation" et il se voit confier le pouvoir exécutif.

    En 1790, Pascal Paoli et Napoléon Bonaparte s'y rencontrèrent (photo ci-dessous).

    Le couvent abrita la gendarmerie jusqu'en 1934 (effondrement de la toiture). Pendant la seconde guerre mondiale, les italiens y installèrent un dépôt de vivres et de munitions, puis il fut bombardé et quasiment détruit par les allemands en 1943.

    Laissé à l'abandon, il est aujourd'hui en piteux état.

    Bonne journée, Chris

    Le couvent d'Orezza (Corse)...


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